10 Juin 2010
Le Conseil National de Transition (CNT) a organisé ce mercredi matin un point de presse au palais du peuple. Objectif, faire le point sur la mission d’une semaine effectuée par une délégation
guinéenne à Rome.
La délégation avait pris part à un séminaire portant sur le thème « les techniques du dialogue et de la négociation politique » . C’était du 23 au 29 mai dernier à Sant’Egidio, en Italie.
Au nombre de 22, cette délégation était composée des représentants du Forum des Forces Vives, du Conseil Economique et Social (CES),du Bloc patriotique, de l’ANR( Alliance Nationale pour le
Renouveau), du cabinet de la présidence, des Représentants de l’Association des victimes du camp Boiro, du 28 septembre 2009, du Représentant du médiateur de la crise guinéenne, Blaise
Compaoré.
« Sant’Egidio est une organisation d’hommes publics laïcs de l’église, c’est une communauté qui a une grande expérience dans la gestion, la prévention et la résolution des conflits, de même que
dans la réconciliation entre les peuples, et la réconciliation aussi bien dans le dialogue des religions », introduit le vice président du CNT, El Hadj Mamadou Saliou Sylla.
« Le séminaire a été le lieu de débattre sur un document préparé par le forum des forces vives appelé « l’accord politique global pour la Guinée » qui sera appliqué en Guinée. Cela dans l’esprit
des accords de Ouagadougou », poursuit M. Sylla.
L’objectif principal de cette mission selon le vice président du CNT est de faire les élections dans la paix et la fraternité afin de nous sortir de la crise.
Dans son exposé, El hadj Mamadou Saliou Sylla a aussi évoqué les grandes lignes de ce document dont entre autres la reconnaissance de la violation flagrante des droits de l’homme, la libération
des détenus des évènements récents, indemnisation et restitution des biens des victimes par le gouvernement guinéen.
Dans le volet questions- réponses, le vice président précise quant à la question de savoir pourquoi le choix de Sant ‘Egididio. Il explique cela par le fait que cette communauté a eu de
l’expérience dans la résolution des conflits et la réconciliation.
Il souligne également que " l’accord global" ne remplace pas les accords de Ouagadougou. Et que l’un ne peut annuler l’autre, plutôt qu’ils se complètent.
Quant à la Présidente de la commission réconciliation Nationale, Madame Cissé Mariama Sow en répondant à une des questions, précise que toutes les associations de victimes depuis l’indépendance à
nos jours sont concernées.
Il faut dire que cette mission a été initiée par la présidente du CNT, Hadja Rabiatou Serah Diallo, actuellement en Italie et sur invitation de l’Ong Sant’Egidio.