Le colonel Boureima Condé a déclaré lundi soir à la télévision nationale, que le calme et la
paix étaient revenus entre toutes les composantes de la ville de N'Zérékoré (sud-est) où des incidents meurtriers avaient opposé récemment plusieurs habitants de la localité.
Ancien gouverneur de N'Zérékoré et actuel ministre de l'Agriculture, le colonel Condé dirigeait une importante délégation ministérielle, dépêchée samedi dernier par le président par intérim, le
général Sékouba Konaté, pour tenter de trouver des solutions "à un incident mineur" aux abords d'une mosquée de la localité.
Une habitante, qui avait été prise à partie vendredi dernier lors de la grande prière de 14 heures par un policier et des fidèles qui n'ont pas aimé que cette dame ait voulu forcer le passage au
moment de la prière, a souligné avoir perdu un sac de riz et une somme de 2 millions de francs guinéens (environ 200.000 FCFA).
Le colonel Condé, qui balaie d'un revers de main les supputations évoquant des bagarres entre chrétiens et musulmans de la localité, a souligné que l'espoir existe pour le retour définitif de la
paix à N'Zérékoré dont les populations avaient exigé sa présence au sein de la délégation gouvernementale qui comprenait des chefs religieux chrétiens et musulmans.
En dépit du fait que les bagarres, commencées depuis fin janvier entre musulmans et chrétiens, aient fait deux morts, quelque 44 blessés, dont 13 membres des forces de l'ordre, le colonel Condé a
soutenu que le différend n'a pas de relents ethnicistes, ''mais une incompréhension entre des gens qui cohabitent depuis des siècles''.
La délégation gouvernementale qui comprenait le secrétaire aux Affaires religieuses, Dr Koutoubou Sanoh, a tenu, samedi dernier, un meeting de sensibilisation, ainsi que plusieurs réunions avec les
responsables locaux.
N'Zérékoré est la région natale du chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara.