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La Guinée nouvelle

RTG: Maison du népotisme et de la corruption

 http://www.aujourdhui-en-guinee.com/images/rub2/calb765RTG_Koloma_01_jpg.jpgC’est troublant un scandale ! Comme il en existe dans tous les services en Guinée. Un scandale qui révèle au grand jour les opérations financières obscures  qui sont de court dans la principale maison publique d’information de la Guinée. La vaillante RTG ! Ces derniers temps, votre site s’est proposé de mener les enquêtes à la RTG car, il ne s’agit pas pour un médium de dénoncer seulement, il doit à lui aussi respecter les termes d’une bonne gestion. Puisque c’est un service d’Etat, un patrimoine public, tout Guinéen doit avoir l’œil sur cette maison pour éviter qu’elle ne s’écroule comme tous les autres services d’Etat. Personne n’est à l’abri. C’est pourquoi, nous avons tenté en dehors des suspensions arbitraires, parfois fantaisiste de voire clair les autres travers sociaux.

Hier, 9 février 2010, c’était la stupeur générale au ministère de l’information. Les membres du cabinet du ministère de l’information et de la culture, et certains cadres de la RTG ont appris que les Bus de transport gracieusement offerts par le Président du CNDD, le capitaine Moussa Dadis Camara ont miraculeusement disparus.

En fait, il s’agit de deux grands Bus que le CNDD avait offerts aux travailleurs de la radio et de la télévision d’Etat pour les soulager dans leur mobilité. Il s’agit en réalité des Bus que la Fondation AKBETTY a offerts au Gouvernement du CNDD au lendemain de la prise du pouvoir par ce dernier. Le don remonte au temps du ministre démissionnaire Justin Morel  Junior. Sans vraiment savoir ce qu’ils allaient directement faire de ces deux gros bus parce que n’étant plus habitués au transport organisé, les véhicules avaient été présentés aux travailleurs avant d’être exposés pendant des mois à la cour de la RTG Koloma.

Alors c’était l’époque où Ibrahima Ahmed Barry dirigeait la boite. Il  a été débarqué sans pouvoir mettre les bus en circulation.

A peine trois mois après la prise de fonction de son successeur, les bus ont disparu. Alpha Kabinet Doumbouya aurait reconnu avoir ordonné l’opération. Selon des sources, Alpha Kabinet s’est défendu vouloir mis les bus à la disposition de la société de transport et de Terrassement qui gère la SOGUITRANS. Cela en échange de petit bus quelques mois plus tard. Cet argument est jugé léger par beaucoup de travailleurs de l’audiovisuel public que nous avons rencontré. Ils disent tous ne pas comprendre que le DG prenne seul sur lui une telle initiative sans informer ses collaborateurs directs. Pire, les Bus ont été soustraits un samedi nuit. Cela pour ne pas attirer l’attention, dit-on.

Ces genres de pratique sont courants à la RTG selon un travailleur. « Des chefs se saisissent d’une télé, ou autre appareil pour dire qu’ils l’envoient en réparation ou pour ceci ou cela après l’objet ne retourne jamais à sa place». Même certains équipements techniques n’échappent pas à la pratique. Le tout se fait dans le silence et l’impunité. Une loi non écrite à la RTG.

L’impunité serait alors la chose la moins partagée à la RTG. Les passations de service à la Directions générale donnent souvent une large idée de la réalité. Les caisses laissées par les sortants ont toujours été trouvés vides. A l’instar des autres services de l’Etat, un audit sérieux sur la gestion de cette boite s’avère indispensable pour comprendre et situer les responsabilités.

On dit à la RTG que « Personne n’a jamais rechigné publiquement dans cette boite. Ni les syndicalistes, ni les travailleurs ni l’administration rentrante et encore moins le ministère. Chacun encaisse le coup et passe l’éponge. La nouvelle équipe sait d’avance qu’elle doit faire beaucoup plus de dégâts. Aujourd’hui, c’est Alpha Kabinet Doumbouya qui fait seul la fête avec certains de ses protégés » nous confie un journaliste qui a requis l’anonymat. « Le DG Alpha Kabinet Doumbouya se confond à la caisse de la maison. Les factures de reportage et de spots publicitaires ou tout autre prestation payante lui échappent difficilement ».

« Pour s’assurer qu’il a le contrôle sur toute les activités de rentrée d’argent, il vient se créer en toute pièce une émission bidon titrée ‘’Vu de l’extérieur’’. Le premier numéro de cette production est un publi-reportage de grand forma. L’invité vedette n’étant autre que le patron de Royal Moto qui vit en Angola. Comme le ridicule ne tue pas dans notre Guinée. » poursuit un autre.

Cela arrive à un moment où l’administration Doumbouya a supprimé certaines émissions de grande audience de la grille des programmes et obligé d’autres à payer cher pour continuer à passer sur les antennes.

Ces conduites mercantiles qu’aucun journaliste n’ose critiquer ouvertement à la RTG, sont malheureusement dupliquées par les autres cadres et agents qui le peuvent. C’est maintenant du chacun pour soi sur le gâteau public. Le métier et ses exigence professionnelles sont rangés toute honte bue. « Nous ne sommes pas des imbéciles pour travailler ici pour des hommes véreux. Ils ne sont pas plus bénis que nous pour s’enrichir sur notre dos » entend – t- on dire dans les causeries avec nos confrères qui relaxent. Ils vont jusqu’à dire: « maintenant, s’il y a un reportage, nous préférons négocier sur le terrain  avant d’aller vers eux pour s’entendre sur les modalités de passage. Quelques fois nous traitons directement avec le DG, ou les directeurs ou encore les rédacteurs en chef en dernier ressort. Mais souvent, il s’agit de dire à ses derniers que c’est un dossier du DG pour que çà passe. Ils ne peuvent rien ».

La course folle à l’enrichissement illicite a lieu à la RTG à un moment où des voitures de reportage manquent souvent de carburant ou de bougie. D’ailleurs, ce sont encore des vieux véhicules d’occasion qui sont achetés il y a plus de 5 ans par le ministre Aboubacar Sylla qui sont encore de service. C’est ce ministre qui n’a passé que six mois aux affaires qui aurait révéler aux travailleurs de la RTG qu’il y avait de l’argent dans la maison. « C’est lui qui avaient valorisé notre salaire ici en le portant de 25 ou 50 000 GNF à 150 000 et 200000 GNF » se souvient un contractuel.

Mais depuis deux mois les contractuels attendent désespérément leur maigre traitement. Selon la comptabilité, les caisses sont vides. Cela malgré les longues minutes de publicité à la télévision, la diffusion presque quotidienne des émissions de jeu, et le passage régulier et des reportages facturés à la radio et sa sœur télévisée.

« Nous sommes ici aujourd’hui, parce que nous travaillons dans un service public. Nous travaillons donc pour le peuple pas pour une personne. Sans quoi le traitement est insolant ici » lance un technicien dépité.

Moyen courageux, d’autres préfèrent trainer dans le silence leur douleur. Ils sont en état d’alerte permanent épiant des occasions de profit pour rafler leur mise à eux afin de mieux vivre. Voilà le sens du service public aujourd’hui à la radio télévision guinéenne. L’éthique, la déontologie, le mérite, la hiérarchie n’ont aucun sens  dans les couloirs des deux maisons de la RTG. De beaux édifices à Boulbinet et surtout à Koloma mais qui cachent maintenant mal leur dysfonctionnement interne.

Comme les différents pouvoirs sont complices de la situation qui mine la RTG et la Guinée, il en sera ainsi tant que le pays ne retrouvera pas la normalité.

Le président par intérim, le Général Sékouba Konaté et son Premier Ministre chef de Gouvernement, Jean-Marie Doré ont du pain sur la planche car le mal guinéen est comme un cancer qui nécessite un bon chirurgien.

Nous avons chercher à joindre le Directeur Général de la RTG, monsieur Alpha Kabinet Doumbouya afin de donner sa version de la disparition des Bus, sans succès. Toutefois, nous pensons qu’il n’est sera pas tard de nous envoyer sa réaction.
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