15 Septembre 2010
En conseil des ministres, le président Nicolas Sarkozy et le ministre des affaires étrangères Bernard Kouchner, ont largement divergé sur la présidentielle guinéenne.
Tout en griffonnant sur des bouts de papiers, le président Nicolas Sarkozy a levé la tête, lors du conseil des ministres du 25 août, lorsque le ministre des affaires étrangères, Bernard Kouchner
a expliqué qu’en Guinée ‘’il pourrait y avoir des surprises au second tour et qu’il ne fallait pas se lier aux résultats du premier tour’’.
Apparemment fraîchement briefé, le chef de l’Etat à fait remarquer qu’il ne voyait pas comment l’ami du chef de la diplomatie française, Alpha Condé, leader du RPG (Rassemblement du Peuple
Guinéen), ‘’allait passer de 18 % à la majorité’’ alors que l’ancien premier ministre Cellou Dalein Diallo ‘’dispose déjà de 44% et des reports de voix de deux autres candidats de 15% et 6%.
Il faut acheter une calculette, Bernard ‘’ a ajouté Nicolas Sarkozy.
A Conakry, les partisans d’Alpha Condé sont aussi persuadés que l’opposant historique au président Lansana Conté va réussir à combler au deuxième tour, toujours prévu le 19 septembre, sont retard
du premier par une mobilisation anti-peule. Il compterait sur le soutient des soussous, dont le leader est Facinet Touré.
Au premier tour cet ancien baron des premières années de Lansana Conté avait appelé à voter Sidya Touré (UFR), aujourd’hui rallié à Diallo, à lui apportant 13% des voix.
Le leader forestier Papa Koly Kourouma (5,74%) a aussi choisi Condé. Un Accord serait également en cours entre Condé et l’actuel premier ministre, Jean Marie Doré, qui pourrait être maintenu à ce
poste en cas de victoire du leader Manlinké. Enfin, auprès de interlocuteurs étrangers les plus sceptique sur ces chances de victoires, Alpha Condé met en exergue l’exemple sénégalais : avec 44%
de suffrages au premier tour en 2000, Abdou Diouf avait perdu au second tour contre Abdoulaye Wade (19% au premier tour). Que le meilleur gagne !