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La Guinée nouvelle

Scinder ou Semer, la Guinée "pagaille".


Un cocktail de traditions, de religions, d’opportunisme, modernisme...sous l’influence négative de l’idéalisme politique à enfin eu raison de l’histoire passée et récente de notre pays, la Guinée. Il en résulte une grande incertitude sous fond de division, de haine, de népotisme, de suspicion, d’abus et d’injustice généralisée.
La succession de pouvoirs autoritaires a créée un vide politique et une paralysie de toutes les activités du pays.  L’alternance n’a jamais été mise en avant pour l’intérêt du peuple. Les tenants du pouvoir et leurs amis de l’opposition, en se désolidarisant du peuple, ont choisi des métiers pour leurs progénitures pour qu’ils puissent, de père en fils, gérer les autres. Ce calcul absurde conduit, aujourd’hui, à  l'instauration au sommet de l'Etat d'une classe d'hommes politiques qui ne brillent que par leur degré très élevé d’incompétence. Il n’est pas rare de voir un Caporal devenir Général avec des mentions et parcours à tourmenter les spécialistes en ressources humaines. Leurs vocations c’est l’administration économique et sociale ou des écoles avec une seule entrée celle de la recommandation et de l’arrangement.
 
La crise qui secoue la Guinée est profonde, complexe et très délicate. Une solution superficielle aggraverait dangereusement cette situation au point de compliquer l’avenir très fragile de la nouvelle génération. La plaie mal soignée de la Guinée doit être guérie avec un remède efficace et de manière irréversible. Il n’y aura pas de paix sans justice en Guinée. Il est important que la tragédie longtemps entretenue puisse trouver une issue heureuse. Personne ne pourra gérer ce peuple dans le mensonge, désormais la vérité entre Guinéens et Guinéennes est indispensables pour ouvrir la voie d’une gestion aussi minime soit elle.

Pour éviter le pire, les Guinéens, les Africains et la communauté internationale doivent faire attention aux pièges que tendent les tenants du pouvoir et des semblants d’opposants. S’ils réussissent à conserver le pouvoir ce sera la porte ouverte à un autre drame jamais enregistré sur le sol Africain. Ces gens là utilisent des méthodes esclavagistes doublées des attitudes prêtées aux nazis. Ils n’ont aucun respect pour la vie et la dignité humaine. Ils font de la politique par intérêt personnel, en général se sont des parasites.

La refonte des services du pays est indispensable dans la recherche des solutions pour la Guinée. Malheureusement, la résolution du problème Guinéen est un facteur qui doit tenir compte de la dangerosité de la situation Ouest Africaine. En fait, plusieurs pays d’Afrique en général se trouvent dans des situations explosives qui n’attendent que l’engagement de la communauté internationale. Si celle-ci échoue cela augmentera des tonnes de problèmes aux dirigeants du monde car nous avons à faire à un continent avec près d’un milliard d'habitants. Le soutien aux tripatouillages électoraux, aux manipulations constitutionnelles, arrestations arbitraires, séquestrations de journalistes et d’opposants, pillages de patrimoines nationaux, est un risque qui pourra bientôt faciliter une forme de terrorisme et son lot de refugiés. Le temps est à la révision des traités et le relèvement des frontières qui résulte du partage de
l’Afrique par les occupants. Désormais, le bas peuple doit compter dans la prise de décision et le partage des recettes que génèrent nos pays. Cela permettra de réduire les tendances suicidaires qui résultent du clientélisme politique néfaste pour les relations entre le continent et ses partenaires.
Pour le cas de la Guinée, il est important de fixer des objectifs réels qui impliqueront le recouvrement social, administratif, économique et culturel. A retenir que le CNDD qui a utilisé des méthodes inhumaines sera incapable de mener à bien toutes formes de transitions ou exercices de pouvoirs. Il est important de retenir qu'en moins d’un an ils ont prouvé combien de fois ils manquent d’amour pour cette nation, qu’ils ont juré servir et protéger. Ils ont été incapables de réunir un minimum de sécurité bien qu’étant dirigeants du pays et des forces de l’ordre. Au contraire, ils ont  violé, torturé, tué des innocents non armés. Leur incompétence et caractère opportuniste à créer une psychose à travers le monde. Ils sont allés jusqu’à former des individus  (milices) avec l’argent du peuple et ceci, contre le peuple.  La vulgarité de leurs crimes et l’insolence de leurs actions donnent un devoir moral à chaque décideur de traduire ces barbares devant la justice. Aucun d’entre eux ne doit, de près ou de loin, exercer un service public au même titre que ceux qui ont institués des crimes économiques qui causent encore des drames à longueur de journées dans le pays.

Aujourd’hui, le peuple de Guinée est traumatisé par son armée et ses dirigeants. L’injustice aux seins des forces de l’ordre et de l’administration ne peut plus permettre l’espoir d’un possible retour à l’ordre constitutionnel. La population vit dans l’insécurité sans aucune protection. Des enfants disparaissent chaque jour, des femmes continues à être violées, des actes de tortures et de cruautés sont  monnaie courante, des meurtres sont quotidiens, les journalistes ne dorment pas chez eux... Le pays est pris en otage et le peuple est en prison. Les citoyens et les résidents craignent à chaque instant l’infortune d’être attaqué par ces forces de désordre.  Pour régler ce problème il faut des mesures nationales, régionales et internationales.

Les citoyens devront être égaux en droit et devoir si le pays veut s’en sortir pour le mieux. L’indice des responsabilités doit être en harmonie avec l’engagement irréversible de servir la république et non un  individu ou un groupe d’intérêt. La transparence dans la gestion est une nécessité indispensable pour la répartition des richesses au bénéfice des gouvernés.

Vu les difficultés et le risque d’embrasement de  la région nous demandons aux Conseil de Sécurité des Nation Unis de voter l’envoi d’une force spéciale de protection civile dont la mission facilitera la mise  en place d’un Etat de droit. Ceci pour une période minimum de cinq ans et un maximum de dix ans. Le conseil tiendra compte de l’exclusion des forces Ouest Africaines, des pays où les Guinéens ne font pas de visa, les pays qui souffre des problèmes de dictatures, les pays communistes et le bloc soviétique pour leurs affinités avec certain dirigeant du pays afin d’éviter les conflits d’intérêts. Tenant aussi compte des efforts de l’administration des Etats-Unis et la France il  est impératif qu’ils n’envoient pas de contingent militaire, ainsi que les pays où ils ont des bases militaires. Ils ont un rôle important dans la suivie, l’application et  la formation de la nouvelle classe politique et administrative.

MOPAG remercie, le gouvernement du canada qui a fermé son Ambassade en Guinée à cause de l’anarchie qui régnait au sein des gouvernants du pays et tous les pays qui ont aussi fermé leurs Ambassades pour se solidariser avec le peuple de Guinée après les actes deshumanisants du 28 septembre 2009 sans oublier tous les dirigeants et anonymes qui font du cas de notre pays une priorité dans leur agenda.

Considérant la gravité de la situation, l’état de délabrement social et humanitaire actuel de la Guinée,  nous invitons la Guinée et ses partenaires à la réalisation d’une transition de cinq ans divisée en deux phases. La première de deux ans qui implantera les services de base et la seconde de trois ans qui continuera les travaux entamés ainsi que l’organisation des élections qui permettront de rendre le pouvoir à l’équipe sortie des urnes.
   
Le programme est comme suit :
La transition sera dirigé par des hommes et femmes compétents, intègrent et qui souscriront à la non candidature aux élections qui permettrons à une nouvelle équipe dirigeante de conduire les destinés du pays.
Les deux premières années seront consacrées à la restructuration administrative et à l’unification des composantes des sociétés guinéennes. Sachant que les tares engendrées par les différents pouvoirs qui se sont succédés, sont très compliqués quand ont sait que certains problèmes entre amis, familles… ont été entretenu de génération en génération et que l’Etat a causé aussi des tords qui méritent réparation.
La décentralisation du pouvoir et de l’administration nécessite la formation continue des fonctionnaires. Mais pour décentraliser en profondeur les services du pays, il y a lieu de déplacer la  capitale vers l’intérieur du pays pour amorcer une gestion saine et équitable du pays. Conakry sera désengorgé et gardera le titre de capitale économique.  Ceux qui voudront travailler dans l’administration seront sous contrat pour mieux stimuler la promotion du travail et faciliter l’émergence de la compétence et du dévouement. Pour moraliser l’administration les contrôles seront constants et inopinés. 
Quant aux forces de l’ordre, il sera indispensable de réorganiser et d’intégrer des intellectuels après un test de capacité et d’engagement pour la protection civile. Ceux qui seront recalés obtiendront une formation pour leurs insertions dans la vie active et civile.  Ces derniers signeront une charte qui les engagera à ne jamais s’attaquer aux populations et ou les biens au risque de passer le restant de leurs jours en prison. La tenue militaire  et les armes seront bannies en dehors des garnisons pour réduire la frustration et abus des populations. Les effectifs de l’armée seront professionnalisés et réduits à la stricte nécessité. La police et la gendarmerie seront  formées et autorisées à mettre de l’ordre selon un schéma de coordination des activités très respectueuse de la vie humaine et de la protection sociale.
La révision des contrats qui lient la Guinée et des personnes physiques ainsi que les personnes morales devront aussi être étudiée et mise à jour. Les recouvrements des créances tiendront compte de la manière avec laquelle les pillages du patrimoine Guinéen ont été organisés, et ceci  avec l’aide des auditeurs professionnels qui se sont arrangé pour ne pas laisser de trace.
La reforme de la famille qui protégera la femme et l’enfant ne devra souffrir d’aucune entrave.  L’éducation, l’apport d’électricité et d’eau potable, les infrastructures sanitaires… devront aussi voir l’adhésion active d’une politique structurée afin de faciliter la mise en place d’un système politique semi libéral. Ce système ouvrira le pays aux investissements et permettra la coordination des services pour une intégrité qui visera la protection : civile, économique, culturelle et l’entente sociale …
Ces deux ans permettront aux personnes voulant participer aux élections de se mettre en règle avec l’Etat.
Ces élections commenceront dès l’entrée de la troisième année c’est à dire la deuxième phase du programme. Elles débuteront  d’abord par celle des juges de proximité, chefs de secteurs, de quartiers, de  districts, de conseils communaux et de maires dans les premiers six mois. Le reste de la troisième année et le début de la quatrième année  doit être consacré  aux élections des juges communaux, des juges régionaux, du conseil constitutionnel, de la cours suprême et  le parlement. La cinquième année sera consacrée à l’élection présidentielle qui permettra la prise de fonction du Président élu dès la première semaine de l’année qui suivra.
Dès lors la force d’interposition commencera son retrait progressivement et le pays pourra ainsi se prendre en charge.
 
Les taches ne figurant pas sur cette liste seront prises en compte et suivront un calendrier inclusif en cohérence avec l’agenda final.
En ce qui concerne la région Ouest Africaine, il sera inévitable de créer une haute autorité militaire qui aura la charge de contrôler le mouvement des forces de l’ordre et des ex-rebelles. Les dirigeants de cette structure seront des Technocrates et non des Etho-crates  pour éviter que des nostalgiques des pouvoirs tribaux et empiriques ne ramènent des guerres territoriales. Ce service répertoriera toutes les entrées et sorties d’agents de sécurité et fera les recommandations pour mieux protéger les populations.

Il faudra, aussi, penser à la création d’une banque administrative qui contrôlera les mouvements bancaires afin de minimiser l’évasion et ou l’infestation des capitaux qui nuisent à une gestion propre des biens publiques, des crédits et des investissements. Les autorités de cette banque auront accès aux données bancaires de tous les pays de la région. Ceci augmentera la crédibilité des Banques et Assurances nécessaires pour le décollage économique.  
Les dirigeants régionaux devront avoir l’honnêteté et le courage  de faire le pas vers la démocratie en écoutant  la volonté et le désir de leurs peuples. Toutefois, ils devront être encouragés ou forcés.

La communauté internationale et les Africains doivent réaliser que ces dirigeants qui ont l’ambition de s’éterniser au pouvoir sont près à tout. Plus ils passent  du temps au sommet de l’Etat, plus ils sont déterminés à abrutir leurs citoyens.  Le drame qui découle de ces longues années de dictatures militaires ou civiles laisse des situations de pays tombeaux ou pays fantômes, où le peuple est transformé en zombies facilement manipulables par les extrémistes de tout bord.  
Les Africains, dans l’ensemble, doivent communiquer entre eux, car les problèmes sont les mêmes où que l’on vit dans le continent. A retenir, que se taire devant l’injustice, c’est un aveu de faiblesse. Isoler sa voix par peur est une hypocrisie, c’est aussi prendre part à sa propre disgrâce, en donnant ainsi raison à ses bourreaux. La libre expression est un droit qui peut bannir la libre exclusion instaurée par des dictateurs édentés, mal intentionné, déconnecté de la misère que vivent leurs citoyens et qui sont en ce moment entrain de célébrer des années de bassesse dans l’asservissement de leurs patries.
 
Entre scindé ou semé, la Guinée et les autres pays d’Afrique doivent enfin arrêter le désordre et la pagaille, pour se mettre au travail, alors que la situation risque à tout moment de basculer vers le pire.
Merci,
Souleymane Bah (USA)
soulbah@yahoo.fr
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