La Guinée nouvelle
4 Février 2010
Yamgnane, candidat du mouvement Sursaut Togo,
La Cour constitutionnelle, présidée par Abdou Assouma, vient d'opposer une fin de non-recevoir aux ambitions présidentielles de Kofi Yamgnane, ce 2 février 2010, soit quatre semaines avant la présidentielle togolaise. Plusieurs raisons, selon la Cour, constituent autant d'irrégularités qui invalident la candidature du natif de Bandjéni :
Si sur les trois premières anomalies, l'institution judiciaire a passé l'éponge, elle a brandi l'argument suivant sur la question de la date de naissance de Kofi Yamgnane :
« Cette situation est de nature à semer la confusion sur l'identité de la personne et, par voie de conséquence, à fragiliser la sécurité juridique et judiciaire inhérente à la magistrature suprême du pays. »
Apparemment,
Après donc les valses-hésitations du président de l'Union des forces du changement (UFC) pour cause de maladie et sans doute pour des raisons politiciennes, voilà un autre candidat envoyé au tapis par la Cour constitutionnelle.
Mais au-delà de l'argumentaire -du reste juridiquement imparable- de cette Cour, certaines questions politiques se posent. Les partisans de
Toujours est-il qu'en éliminant le patron de Sursaut Togo, le nombre de candidats passe de huit à sept, parmi lesquels pas plus de trois prétendants valables de l'opposition (moyens, envergure nationale, assise électorale). Ce qui facilite la tâche au président sortant, Faure Gnassingbé, d'autant que le mode de scrutin, à un seul tour, s'apparente pour les opposants africains à un aller-simple pour l'abattoir politique…ire la suite l'article
dénonce une « décision politique » visant à « écarter le candidat le plus dangereux pour le RPT » [Rassemblement du peuple togolais, le parti au pouvoir, ndlr] du Président Faure Gnassingbé.le refrain que répète à l'envi le recalé, à savoir « En France, je suis chez moi, au Togo je suis également chez moi », n'a pas convaincu les juges de la Cour constitutionnelle. Exit donc Kofi Yamgnane. Un remake de ce qu'a vécu Gilchrist Olympio [leader de l'Union des forces du changement et candidat à l'élection du 28 février] en 2005 et aux présidentielles antérieures.Sursaut Togo, le mouvement de l'ancien secrétaire d'Etat de Mitterrand, ne sont pas loin de penser qu'il s'agit d'une manœuvre pour écarter un adversaire sérieux. On ne peut pas leur donner totalement tort :