13 Mars 2011
Un des trois responsables de la sécurité de Renault placés en garde à vue dans le cadre d'une affaire d'espionnage présumé sera présenté dimanche à un magistrat, a-t-on appris de source policière.
Dominique Gevrey, qui a été interpellé vendredi à l'aéroport de Roissy alors qu'il s'apprêtait à partir en Guinée, pourrait être mis en examen pour escroquerie, les soupçons des enquêteurs se concentrant sur lui, a-t-on précisé.
Les deux autres hommes placés en garde à vue, le directeur de la sécurité du groupe automobile et Marc Tixador, un collègue de Dominique Gevrey, ont été remis en liberté.
"Aucune charge n'est retenue contre eux", a dit une source.
Renault a porté plainte en janvier en accusant trois de ses cadres d'avoir vendu des secrets, mais le groupe a expliqué depuis qu'il avait peut-être été victime d'une manipulation.
Les trois cadres licenciés clament leur innocence et des vérifications sur l'existence de comptes bancaires en Suisse et au Liechtenstein sur lesquels ils auraient été payés n'avaient rien donné au début de la semaine.
La direction de Renault a reconnu avoir versé 250.000 euros pour les informations livrées par un mystérieux informateur.
Le groupe a admis la semaine dernière par l'intermédiaire de son directeur général délégué Patrick Pélata qu'il pourrait avoir fait erreur.
Si l'erreur était avérée, "nous en tirerons toutes les conséquences jusqu'au niveau le plus haut de l'entreprise, c'est-à-dire jusqu'à moi", avait dit Patrick Pélata au Figaro.