1 Mars 2011
Un député suisse au Grand Conseil Vaudois a été pris en otage au Togo. Il s'est laissé avoir par une arnaque internet qui lui laissait miroiter un héritage de plusieurs millions d'euros. L'homme a été dupe et a payé une rançon pour retrouver la liberté.
Gabriel Poncet, un député suisse de 71 ans, s'est récemment retrouvé pris en otage au Togo. Le malheureux s'est fait avoir par une vieille arnaque baptisée scam. Le principe de cette escroquerieconsiste à envoyer un mail à quelqu'un lui expliquant qu'il est l'héritier d'un parent éloigné, mais qu'il faut effectuer une dernière démarche administrative avant de toucher le pactole.
Le député a donc reçu un courriel lui indiquant la mort d'un cousin éloigné, Patrick. Ce dernier lui aurait légué quelques 12,5 millions de dollars (environ 9 millions d'euros), mais la somme était restée bloquée sur un compte de l'UTB (Union Togolaise de Banque). Pour toucher le magot, l'homme devait signer un document officiel qui devait permettre de transférer les fonds du ministère des finances togolaises vers la Thaïlande.
Tout était bidon bien sûr, mais le Suisse voulait y croire et s'est rendu à Lomé, capitale du Togo, pour y rencontrer les "gestionnaires du compte". Il arrive à destination le 19 février et la situation prend très vite une autre tournure. Le député se retrouve pris en otage dans la banlieue de la ville, kidnappé par Francis Raymond Akakpossa, aidé de quatre complices.
Selon l'Agence de Presse Chinoise, les ravisseurs ont alors exigé 1 million d'euros. L'otage a finalement retrouvé sa liberté après 48 heures de séquestration et le paiement d'une rançon de 5 500 euros. Le captif avait contacté sa famille qui a effectué le transfert financier via Western Union, et qui en a profité pour contacter les autorités togolaises.
Le principal malfaiteur et un complice ont été arrêtés, mais les autres ravisseurs courent toujours. Quand au député, il s'est justifié en expliquant à l'agence de presse ATS : "J'ai hésité, pensant que c'était certainement une arnaque. Mais j'ai finalement décidé d'aller voir, par curiosité et par goût de l'aventure. Je n'ai jamais pensé que cela pouvait mal tourner".