La Guinée nouvelle
26 Mars 2011
Les Guinéens ne sont pas nombreux à porter un intérêt, ce samedi 26 mars, au 27e anniversaire de la disparition du premier chef de l'Etat, Sékou Touré, décédé dans une clinique de Cleveland, aux Etats-Unis, des suites d’un accident cardiaque.
Cet anniversaire se déroule dans la discrétion, à part un symposium organisé à la veille par le Parti
démocratique de Guinée (PDG-RDA), parti unique qui entérinait toutes les décisions du pouvoir.
Alpha Condé, pour se faire élire, a eu recours, entre autres, aux nostalgiques de l’ère Sékou Touré, notamment la famille présidentielle, qu’il a choyée, oubliant la persécution qu'il a subie
dans le passé.
La même démarche fut menée à l’endroit des proches de feu Lansana Conté, le successeur de Sékou Touré, décédé le 22 décembre 2008. C’est en raison de toutes ces alliances que le président guinéen
se porte en fervent partisan d’une réconciliation nationale, appelant ses compatriotes à faire table rase du passé.
Un appel que les ONG de défense des droits de l’homme comme l’Organisation guinéenne de défense des droits de l’homme (OGDH), feignent de ne pas entendre, réclamant des comptes aux auteurs des
crimes depuis 1958, date à laquelle le pays a accédé à l’indépendance.
Navy Pillai, le Haut commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, a quant à elle suggéré aux autorités guinéennes la mise en place d’une Commission vérité et réconciliation nationale, à
la sud-africaine.