22 Mai 2010
Au terme d’une mission à Conakry, la délégation du bureau du procureur de la cour pénale internationale a animé ce matin une conférence de presse au Novotel pour faire la situation des enquêtes préliminaires au tour des événements du 28 septembre.
Amady Ba du bureau du procureur qui est chef de mission a noté que c’est la deuxième fois que la CPI arrive au pays dans le cadre des enquêtes. Et aux dires de M.Ba, les statuts de Rome sont sans ambiguïté. C’est la justice nationale qui prime et s’il se trouve qu’il n y a pas de volonté ou il y a défaillance, la CPI interviendra puisque la guinée est signataire des statuts de Rome. Tout en notant le soutien du ministre de la justice, le Colonel Siba Loholamou, le conférencier a indiqué après l’évaluation du travail fait par les trois juges commis à la tâche ce qui suit « Il nous ai apparu des avancés significatives et nous suivons de près ce qui se passe ». A titre d’exemple, le conférencier a indiqué que les juges guinéens ont déjà interrogés plus de 200 témoins, deux personnes sont sous le mandat de dépôt, un bureau a été mis à la disposition des trois juges avec un budget et le personnel d’appui.
Mieux, selon les juges, d’autres victimes sont même encouragés par ceux ont témoigné pour venir témoigner. Transmettant la commission du patron de la CPI, Louis Maurino Ocampo, le conférencier a indiqué que la lutte contre l’impunité est un passage incontournable pour le respect des droits de l’homme. Et souhaite de tout son cœur que les élections se passent dans de meilleures conditions.
Parlant de l’indépendance des trois juges guinéens commis à la tâche, Amady Ba a répondu « Je n’ai aucun moyens de douter du professionnalisme des juges guinéens. Nous ne recevons des instructions de personne sur la base du serment que j’ai prêté». Avant d’ajouter que ce n’est pas parce que le ministre de la justice, le Colonel Siba Loholamou était présent. Est- ce à dire que les juges guinéens peuvent faire le travail ? En réponse, le conférencier affirme qu’il ne peut pas tirer de conclusion pour le moment mais ce qui est évident, c’est que des avancés sont noté et la volonté est là. « Et si ça continue comme ça, pourquoi pas la justice guinéenne. Mais pour le moment, les actes posés sont satisfaisants d’après l’évaluation de la situation ».
Répondant à une question sur la tentative d’attentat le 3 décembre contre le capitaine Moussa Dadis Camara dont l’auteur n’est autre n’est autre que l’ex aide de camp, le lieutenant Aboubacar Toumba Diakité, le conférencier a répondu que des enquêtes se poursuivent, des mandats d’arrêts ont été émis, mais pas plus de détails au nom du secret de la procédure. Il y a même eu un renouvellement du mandat d’arrêt, a rassuré M.Ba.
A lors à quand la fin des enquêtes de procédures? En réponse, Amady Ba affirme qu’il est vrai que la CPI ne va pas indéfiniment être dans la procédure mais « nous ne pouvons pas enfermer les juges dans un délai ».
Il a enfin invité les autres victimes a se manifesté au bureau des trois juges situé à la villa numéro 31 de la cité des nations et promet de revenir dans deux mois.