De source généralement crédible, Guinéenews© a appris qu’entre la période où les accords de Ouagadougou ont été signés (le 15 janvier 2010, ndlr) et la date de la nomination du premier ministre
Jean Marie Doré (le 21 janvier 2010, ndlr) plus de 515 milliards de francs guinéens sont sortis des caisses de l’État pour une destination inconnue.
Ce montant serait sorti des caisses poreuses de l’État par suite des manœuvres de certains hauts cadres du pays à travers des « faux » dossiers, a-t-on appris.
En outre, Guinéenews© a également appris qu’une mission du Fonds Monétaire International (FMI) est arrivée à Conakry hier jeudi 18 mars en vue de voir dans quelle mesure le programme avec la Guinée
sera relancé en vue d’apporter éventuellement son aide budgétaire au pays. Autre agenda important de cette mission du FMI, c’est d’examiner sur comment éponger la dette extérieur de la Guinée qui
s’élève à 2,5 milliards de dollars américains.
Mais avant, elle procédera à l’évaluation du budget guinéen (recettes et dépenses).
Selon le ministre de l’Économie et des finances, Kerfala Yansané, ce budget en recettes et dons se chiffrent à 4962,22 milliards de francs guinéens dont 619,12 milliards au titre des recettes
provenant du secteur minier et 3 636,23 milliards pour le secteur non minier.
En dépenses, il s’élève à 5850 milliards de francs guinéens dont 4097,99 milliards de dépenses courantes et 1683,62 milliards de francs guinéens de dépenses d’investissement.
Dans les dépenses courantes, les traitements et salaires se chiffrent à 1598,21 milliards de francs guinéens et représentent 39,10 pour cent des recettes fiscales de 2010 contre 32,51 en 2009.
Les dépenses d’investissement financées sur ressources propres s’élèvent à 840,00 milliards de francs guinéens.
Dans le même budget 2010, la dette publique se chiffre à 1683,62 milliards de francs guinéens dont 1177,52 milliards de francs guinéens représentant la dette extérieure soit 23 pour cent des
recettes fiscales et 20 pour cent des dépenses totales.
Il faut signaler que les bailleurs de fonds bi et multilatéraux, vu les progrès enregistrés en termes politique et social en Guinée, sont tous prêts à accompagner le processus de transition.
Cependant, ils exigent beaucoup plus de transparence dans la gestion des affaires publiques.
Depuis la mise en place du gouvernement de transition, c’est la première mission du FMI en Guinée. Le programme avec le pays fut suspendu après le coup d’État du Conseil National pour la Démocratie
et le Développement (CNDD) survenu le 23 décembre 2008.