La Guinée nouvelle
1 Février 2012
Un dirigeant du principal parti
d'opposition de Guinée, Mamadou Bano Sow, arrêté le 25 janvier à Conakry, a été libéré après avoir bénéficié d'un non-lieu, a appris mercredi l'AFP de source judiciaire.
Après une dénonciation, M. Sow, membre
du bureau politique de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) de l'ex-Prmier ministre Cellou Dalein Diallo, avait été arrêté pour sa relation présumée avec un accusé dans l'attaque de
la résidence du président Alpha Condé le 19 juillet 2011 à Conakry.
Lors d'une confrontation entre Mamadou
Bano Sow et son dénonciateur présumé, "ce dernier a tout nié" et a dit que M. Sow n'était pas impliqué dans l'attaque du 19 juillet, "ni directement, ni en complicité", selon une source
judiciaire. Un tribunal de Conakry a en conséquence prononcé un non-lieu.
"Puisqu'il (Alpha Condé) ne trouve pas
les moyens d'organiser les élections législatives pour en finir avec cette transition qui bloque tout dans le pays, il fait de la diversion (...) en procédant à l'arrestation de mes
collaborateurs", avait accusé M. Dalein Diallo, adversaire malheureux de M. Condé à la présidentielle de 2010, après l'arrestation.
Des élections législatives devaient se
tenir en Guinée six mois après l'installation du nouveau président élu en novembre 2010 mais elles ont été sans cesse reportées. Le pouvoir et l'opposition ne parviennent pas à trouver un
consensus sur leur organisation.
Les dernières législatives en Guinée
remontent à juin 2002, à l'époque du régime du président Lansana Conté, décédé en décembre 2008 après 24 ans au pouvoir. Un Conseil national de transition (CNT), mis en place début 2010, fait
actuellement office de Parlement.