Le gouvernement de la transition s'engage à garantir la tenue d'une élection présidentielle libre, démocratique et transparente, le 27 juin prochain. Il a décidé de déployer 16 mille
policiers et gendarmes dans les 10 mille bureaux de vote disséminés à travers le pays, pour assurer la sécurité du scrutin. Cette Force spéciale pour la sécurisation du processus électoral a
reçu, lundi, un important lot de matériel de transmission grâce au Pnud.
Le général Sékouba Konaté a décidé de mettre en place une force spéciale pour la sécurisation de l'élection présidentielle du 27 juin prochain. Quelque 16 mille gendarmes et policiers composent
cette brigade appelée Force spéciale de sécurisation du processus électoral (Fossepel). Ils ont pour mission d'assurer la sécurité dans les 10 mille bureaux de vote disséminés à travers le
pays, le jour du scrutin. Le président Konaté entend ainsi mettre l'armée à l'écart du jeu politique pour éviter les interférences intempestives des militaires dans le choix des dirigeants.
Cette sage décision a été saluée par la communauté internationale et la classe politique guinéenne.
Le représentant résident du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) en Guinée, Anthony Obemeng Boamah, a décidé d'accompagner le gouvernement de la transition dans cette voie.
Il a remis, lundi, un important lot de matériel de transmission aux autorités guinéennes destiné à la Fossepel. D'un coût global d'un peu plus de 110 mille dollars américains, ce matériel va
faciliter la transmission des informations le jour du scrutin.
Parallèlement, le général Konaté a décidé de créer une Garde républicaine pour assurer la sécurité du futur président de la République. Il avait lancé un appel à la communauté internationale
pour l'aider à mettre en place cette force dans le cadre de la réforme de l'armée et des services de sécurité, avant son départ de la présidence de la République. Les Etats-unis ont ainsi été
les premiers à avoir répondu à cet appel. Ils ont promis de verser un million de dollars pour la formation de cette force dont le nombre n'a pas été précisé. L'annonce a été faite, dimanche,
par le porte-parole de l'ambassade des Etats-unis en Guinée, Brett Bruen.
Le gouvernement américain veut 's'assurer qu'il y a une garde républicaine professionnelle, capable et impartiale pour protéger le président nouvellement élu de la Guinée. La protection du
président est l'une des responsabilités les plus importantes d'un gouvernement. Elle permet de garantir la volonté des électeurs et d'éviter qu'elle ne soit usurpée par les actions de ceux qui
cherchent le changement politique par la force', déclare-t-il. Et Brett Bruen de préciser : 'Cette formation est équivalente à celle reçue par les services secrets américains'.
La formation, qui durera six mois, sera assurée par des experts de la police civile américaine sous la supervision du Département d'Etat. La session portera, entre autres, sur les méthodes de
sécurité, les premiers soins, la formation sur l'usage des armes à feu, les droits de l'homme et l'utilisation de la force non létale. L'Ambassadrice des Etats-unis en Guinée, Mme Patricia Newton
Moller, tient toutefois à préciser que la formation de cette garde présidentielle ne signifie nullement 'un soutien à un candidat quelconque', mais elle servira 'à protéger l'institution du
président de la République'.
Cette mise au point permet ainsi de lever les équivoques au moment où des rumeurs persistantes font état du soutien de certains gouvernements étrangers à un des candidats à l'élection
présidentielle du dimanche 27 juin. La France a également démenti avoir un candidat parmi les 24 prétendants en compétition pour le fauteuil présidentiel.