
Cheick Fantmady Condé, ministre de l'information et de la culture fait actuellement à la surprise générale main basse sur les
services publics de l'Etat notamment la Radio et la Télévision nationales. Sa dernière mauvaise action en date le 21 janvier, il a refusé la diffusion d'un débat d'une table ronde initiée par le
FOJEG (Forum des Jeunes de Guinée) en collaboration avec la RTG sur la transition dans notre pays dont le thème porte sur "Les priorités de la transition, la composition et la mission du
Gouvernement de transition".
Cette cérémonie a mobilisé plusieurs médias, de personnalités de la société civile par la présence de nombreux présidents d'ONGs, des juristes et autres acteurs sociaux, dont entre autres, Saran
Daraba Kaba, ancien Ministre et actuelle Présidente de l'organisation sous-régionale Mano River Union, Thierno Maadjou Sow, Président de l'Organisation Guinéenne pour la Défense des droits de
l'homme (OGDH), Salif Sylla, ancien Ministre de la Justice et artisan principal de a Loi Fondamentale, qui était la constitution du pays jusqu'à la prise du pouvoir par le CNDD, des responsables de
partis politiques notamment le candidat à la Primature de l'Alliance Nationale pour le Renouveau et secrétaire général du Parti National pour le Renouveau- le PNR, Lucien Guilao..
En refusant la diffusion d'une telle table ronde qui va directement dans le cadre du respect des Accords de Ouaga est durement interprétés par nombre de citoyens. Parle que le premier point de cet
accord parle du respect de la liberté d'opinion et de la presse. C'est carrément le retour des vieilles habitudes et de la dictature ministérielle. Pour tout argument, M. Condé répond qu'il n'a pas
été mis au courant de la tenue de cette table ronde , et qu'à cet effet, en tant première personnalité et véritable décideur de ce qui doit passer, ou non, sur les antennes de la RTG, il
n'était pas question que la télévision fasse écho de cette importante rencontre.
Une fois encore, il y a zizanie et conflits de compétence. Car des journalistes délégués par la Direction Générale et les rédactions (radio et télé) de la RTG étaient présents à ladite rencontre
pour une couverture médiatique de l'événement.
Ce refus du Ministre voudrait-il supposer que la Télévision est sa chose, et que les autres Responsables ne peuvent rien décider sans passer par lui?
En tout cas, en refusant que la télé fasse écho de cette rencontre organisée par le FOJEG, le Ministre de l'Information viole expressément une des clauses des accords de sortie de crise politique
signés à Ouaga sous l'égide du facilitateur Blaise Compaoré, à savoir le respect de la liberté d'expression. Alors que tous les autres médias ont déjà fait écho de cette table ronde. Ce qui
signifie que le nouveau le Général Konaté et nouveau Boss de la primature ont du pain sur la planche dans le processus de démocratisation du pays.