Le PDG de la compagnie texane Hyperdynamics, Ray Leonard,
s'assure du soutien de la diplomatie américaine pour ses investissements dans l'offshore guinéen.
Selon nos informations, le PDG de la société Hyperdynamics, Ray Leonard, ne s'est pas rendu comme prévu à Conakry fin décembre pour des raisons de sécurité. Hyperdynamics s'est contentée d'envoyer des documents au
vice-ministre des mines, Aboubacar Koly Kourouma, le 30 décembre. Ces documents précisent les coordonnées des périmètres que la compagnie s'était engagée à rendre à l'Etat, ainsi
que le programme de travail pour les deux années à venir. Afin de s'assurer d'un soutien diplomatique des Etats-Unis dans cette période troublée à Conakry (le chef de la junte
Moussa Dadis Camara a échappé à une tentative de meurtre début décembre), Leonard a demandé à l'ancien sous-secrétaire d'Etat aux affaires africaines qui
est également membre de son conseil d'administration, Herman Cohen, de lui organiser un entretien avec l'actuel sous-secrétaire d'Etat William Fitzgerald. Au cours de cette réunion qui s'est déroulée en novembre, Fitzgerald a assuré à Leonard que quel que soit le gouvernement de
transition à Conakry, les investissements d'Hyperdynamics seraient protégés. Comme la société britannique Dana Petroleum et l'espagnole Repsol sont entrées sur le bloc d'Hyperdynamics, Leonard compte aussi sur l'Union européenne pour lui fournir un appui politique. Il va utiliser pour cela les services de l'ex-ministre britannique des affaires étrangères
LordDavid Owen, également membre du conseil d'administration de la société texane.
La superficie du bloc d'Hyperdynamics rendu au gouvernement guinéen a été déterminée lors de la rencontre, le 11 septembre, entre Leonard et
le chef de la junte Moussa Dadis Camara. Cet accord a mis un terme aux menaces de l'Etat de reprendre le bloc dans sa totalité. Le périmètre des Texans va ainsi passer de 30 000
km2 à 11 600 km2. Un appel d'offres sera lancé dans les prochaines semaines pour trouver un acquéreur pour les nouveaux périmètres, dont une partie a déjà été attribuée à
China Sonangol.