La CENI propose d’exclure la diaspora pour l’élection présidentielle
25 Février 2010
Rédigé par bouba et publié depuis
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La question de participation ou non
des Guinéens de l’étranger à la présidentielle du 27 juin alimente ce mercredi matin les débats dans les Cafés, dans certains lieux publics et fait même l’objet de débat dans les émissions
inter-actives des Radios Privées de la place. A cet effet, l’un de nos correspondants en Guinée a recueilli les réactions de certains citoyens. Lisez !
Cellou Dalein Diallo, président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) : « Il est inconcevable d’aller aux élections sans les Guinéens de l’étranger qui sont des électeurs potentiels
au même titre que ceux de l’intérieur car, eux aussi ont leurs mot à dire dans le choix des futurs dirigeants de ce pays.
Vous savez nous avons des communautés dynamiques à l’extérieur qui participent non seulement à la lutte contre la pauvreté dans notre pays grâce aux soutiens familiaux qu’ils envoient mais
également ils ont apporté une contribution de qualité pour la restauration de la démocratie dans notre Pays donc, il faut impérativement que ces Guinéens participent aux élections parce qu’ils font
partie intégrante de la nation ».
François Lonceny Fall, porte parole des forces vives et leader du Front uni pour la démocratie et le changement (FUDEC) : « Je suis toujours l’avocat défenseur des Guinéens de l’étranger, je sais
qu’ils ont payés très cher pour emmener la Guinée où elle est aujourd’hui. Quand vous suivez les débats dans les Radios, les chaînes de Télévision, sur Internet, les manifestations qu’ils ont
organisés dans toutes les capitales du monde on sait que les Guinéens veulent le changement surtout eux, ils vivent dans des Etats démocratiques et ces Guinéens veulent revenir dans leur pays mais,
dans un pays apaisé et démocratique et le président qu’on veut élire doit être le président de tous les Guinéens tant de l’intérieur que de l’extérieur ».
Mariama Souaré, médecin : « Je pense qu’on peut faire ces élections sans les Guinéens de l’étranger parce que le temps est court et nombreux sont ceux qui ne sont pas encore recensés et même si on
recense tous ces Guinéens vivant à l’extérieur l’expérience a prouvé que tout le monde ne peut voter. D’ailleurs, comme l’a dit le président de la CENI Ben Sékou Sylla beaucoup de nos compatriotes
n’ont pas de papiers là-bas et ont peur de se faire recenser donc, les politiciens n’ont qu’à nous aider à sortir de cette situation de crise ».
Mamadouba Sylla, étudiant en droit : « C’est un faux débat car avec le peu de Guinéens qui sont déjà recensés je pense qu’on peut volontairement aller aux élections et enlever ce pays dans ce
blocage. D’ailleurs si notre opposition était suffisamment responsable au lieu qu’on gaspille beaucoup d’argent pour l’organisation des élections, elle aurait due nous éviter tout ça en choisissant
un d’entre eux pour un mandat de cinq et tous les autres opposants ténors vont être des ministres parce que moi j’ai peur que le scénario de Dadis ne revienne avec Konaté vue la pression de la CPI
que les principaux concernés dans les tueries du 28 septembre ne se sente livrer par Konaté à la Cour pénale internationale et qu’ils fomentent un autre coup d’état donc, j’ai peur ».
Bernard Zoumanigui, gérant d’un débit de boisson alcoolisées : « Mon ami si avec le temps qui reste ces Guinéens de l’extérieur peuvent voter, ils n’ont qu’à voter et si c’est le contraire, ils
n’ont qu’à nous excuser car nous voulons maintenant un président démocratiquement élu le plus vite que possible, c’est tout merci mon ami et bonne chance ».