La Guinée nouvelle
16 Mai 2011
La plaignante s'appellerait Ophelia, mais ses employeurs et la police cherchent à préserver son anonymat...
Son identité, comme son image, est bien protégée. Il se raconte même que les policiers ont négocié avec les journalistes de jolis clichés de DSK menotté contre l’assurance qu’ils laisseraient sa victime présumée tranquille. Un prénom circule sur Twitter, repris par la presse française: Ophelia. Mais le flou entoure la femme de chambre de 32 ans.
Est-elle d’origine portoricaine ou Afro-américaine? Les versions divergent. Ses employeurs se sont contentés d’indiquer à son sujet qu’elle «travaille au Sofitel NY depuis trois ans et donne entière satisfaction tant en ce qui concerne la qualité de son travail que de son comportement» mais ont demandé à ses collègues de ne pas communiquer sur son compte.
Ceux qui bravent l’interdit la décrivent comme «une bonne personne», les autres confirment que leur direction leur a demandé d’être discrets et de ne pas chercher à trop en savoir: «Ne posez pas trop de questions, elle est triste. Prenez-la juste dans vos bras à son retour». Le New York Times rapporte de son côté que la jeune femme de 32 ans vit avec sa fille adolescente dans le Bronx, où elle a emménagé il y a quelques mois.
«Ce sont de gentilles personnes, a confié un voisin. Elle n’a jamais causé de problème à quiconque. Elle ne fait jamais de bruit, elle est toujours aimable.» Celui-ci, d’origine africaine, affirme que la jeune femme vient du même continent, confirmant les informations citant le rapport de police. Le Wall Street Journal indique qu’elle serait Guinéenne, mais France Soir, citant un voiturier de l’hôtel, parle d’une «origine latino». Le doute subsiste aussi sur l’apparence de la plaignante.
Les avocats de DSK, préparant leur défense et cherchant à pointer les incohérences de l’affaire selon RMC, auraient déclaré avoir été surpris de voir arriver une femme jugée «très peu séduisante» à la comparution au cours de laquelle elle a formellement identifié celui qu’elle désigne comme étant son agresseur. Dans France Soir, un chauffeur de taxi indique que le voiturier de l’hôtel lui en a fait une toute autre description: «Le voiturier m'a dit que cette femme de ménage était une trentenaire très jolie, qu'elle avait de gros seins et de belles fesses.»