22 Avril 2012
L'expulsion de la famille Keita-Mansaré vers son pays d'origine, la Guinée, a été suspendue dimanche. Un sursis a été accordé à Mme Kankou Keita et à ses cinq enfants par le ministre de l'Immigration Jason Kenney.
L'avocat de la famille, Me Salif Sangaré, a annoncé dimanche que le ministre a utilisé son pouvoir discrétionnaire pour offrir un sursis à la famille, le temps que la plus récente demande humanitaire déposée puisse être étudié.
Cette décision est survenue à peine quelques heures avant l'expulsion de la mère monoparentale et de ses deux plus jeunes enfants qui devaient quitter le Canada vers 21 h dimanche soir. Le fils aîné de la famille ainsi que les deux filles de Mme Mansaré devaient pour leur part quitter le pays mardi.
Pour l'instant, la famille réside dans l'arrondissement de LaSalle, à Montréal, à la suite d'une condition imposée par la Commission de l'immigration et du statut de réfugié au Canada (CISR), section immigration. «On espère qu'ils pourront réintégrer leur domicile (de Laval) ce soir», a indiqué la travailleuse sociale de la famille, Anne-Marie Bellemarre.
Samedi, un juge de la Cour fédéral avait rejeté la requête en sursis déposée vendredi par l'avocat de la famille.
La famille soutient que leur ancien avocat aurait omis d'envoyer l'ensemble des papiers requis lors de leur demande de résidence permanente pour motif humanitaire en 2010.
Avec l'aide de Me Sangaré, une seconde demande avait été déposée, mais la famille n'a pas encore obtenu de réponse.