12 Août 2014
Le comité d'experts réuni par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé, mardi 12 août, avoir approuvé l'emploi de traitements non homologués :
Parmi les conditions d'emploi de ces traitements figurent « une transparence absolue quant aux soins, un consentement informé, la liberté de choix, la confidentialité, le respect des personnes, la préservation de la dignité et l'implication des communautés ».
Les derniers chiffres transmis par l'OMS font état de 1 013 morts sur les 1 848 cas jusqu'ici recensés, principalement en Guinée, en Sierra Leone et au Liberia. Depuis le 9 août, 52 morts supplémentaires ont été signalées : 29 au Liberia, 17 en Sierra Leone et 6 en Guinée.
TRÈS DIFFICILE À PRODUIRE
Ces derniers jours, plusieurs de ces Etats africains frappés par l'épidémie avaient exprimé le souhait de pouvoir utiliser l'anticorps expérimental de Mapp Bio. Ce médicament, mis au point en collaboration avec une société canadienne, est élaboré à partir de feuilles de tabac et est très difficile à produire à grande échelle à l'heure actuelle.
Il avait donné de bons résultats sur des singes mais n'avait jamais testé sur l'homme auparavant. Il a cependant été administré à deux Américains infectés au Liberia, qui ont été transférés aux Etats-Unis et mis en quarantaine. Un prêtre espagnol également contaminé au Liberia a été ramené dans son pays, où il devait bénéficier du sérum expérimental dont l'Espagne a exceptionnellement autorisé l'importation.
LE LIBERIA PARMI LES DESTINATAIRES
« Après avoir satisfait les demandes reçues au cours du week-end de la région d'Afrique de l'Ouest, les stocks de ZMapp sont désormais épuisés », a ajouté lundi l'entreprise MappBio, dans un communiqué. « Toute décision d'utiliser le ZMapp doit être prise par l'équipe médicale des patients », conseille-t-elle, précisant que le médicament était « fourni gratuitement dans tous les cas ».
La société américaine n'a pas précisé le ou les pays destinataires ni le nombre de doses expédiées. Le Liberia, pays touché par l'épidémie, a cependant indiquéavoir reçu la promesse des Etats-Unis de lui livrer des échantillons du sérum expérimental « pour traiter les médecins libériens actuellement infectés » par Ebola.
En outre, l'OMS – qui a estimé que le virus représentait une « urgence de santé publique de portée mondiale » – a autorisé l'envoi au Liberia de doses supplémentaires du sérum pour contribuer à améliorer le traitement, selon la présidence du Liberia.