À Conakry, les stations-services et le parking de l’aéroport international se transforment, à la tombée de la nuit, en gigantesques salles d’étude à ciel ouvert. Privés d’électricité chez
eux, c’est là que collégiens, lycéens et étudiants se retrouvent par centaines pour préparer leurs examens sous la lumière blafarde des réverbères, au milieu du brouhaha de la circulation.
Des conditions de travail loin d’être idéales, mais comment faire autrement ? Mis à part le centre-ville, les quartiers de la capitale guinéenne ne profitent chacun que de 45h d’électricité
par semaine, soit de 18 h à minuit, soit de minuit à 8h, selon un système de rotation qui, lui aussi, est loin d’être parfait. Ces dernières semaines, des émeutes ont éclaté dans certaines zones qui s’étaient vues privées de leur tour d’alimentation.
Voilà plusieurs années que la Guinée est confrontée à ces pannes généralisées. Lors de la dernière présidentielle, les candidats en avaient même fait l’une de leurs priorités. C’était il y
a trois ans. Depuis, rien n’a changé.