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La Guinée nouvelle

La Cédéao veut envoyer plus de 600 hommes en Guinée-Bissau

                                  

 

 

 La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) va envoyer dans les prochains jours une force de plus de 600 hommes en Guinée-Bissau afin de protéger la population et les institutions à la suite du putsch du 12 avril, a-t-on appris mercredi des source autorisée au sein de l'organisation ouest-africaine.

La junte militaire qui a pris le pouvoir à Bissau a averti qu'elle considérerait toute force étrangère intervenant dans le pays comme une force d'occupation.

Au total, la force de la Cédéao sera composée de 638 militaires - des Nigérians, des Ivoiriens, des Sénégalais et des Burkinabés, a-t-on précisé de même source.

Les chefs d'Etat de la Cédéao doivent se réunir jeudi en Côte d'Ivoire pour examiner la situation tant en Guinée-Bissau qu'au Mali, où les rebelles touaregs appuyés par des islamistes ont pris le contrôle du nord du pays.

L'envoi d'une force africaine en Guinée-Bissau, dit-on de source diplomatique occidentale, risque de relancer les combats dans un pays qui a connu une guerre civile en 1998-1999.

Il y a une semaine, la junte a promis de rendre le pouvoir aux civils d'ici deux ans, après l'organisation d'élections par un conseil intérimaire qu'il a promis de nommer prochainement.

Les putschistes ont arrêté Carlos Gomes Junior, le favori du second tour de l'élection présidentielle qui était prévu le 29 avril, interrompant de fait le processus électoral.

La junte, baptisée "commandement militaire", a publié un décret qui dissout les institutions publiques et prévoit "une période de transition qui durera deux ans".

Le décret précise qu'un conseil dirigé par des civils sera prochainement formé afin de piloter le processus de transition vers des élections présidentielle et législatives.

Le coup d'Etat a été condamné par la communauté internationale. L'Union africaine, qui a suspendu l'ancienne colonie portugaise indépendante depuis 1974, réclame le rétablissement de l'ordre constitutionnel et la libération de Carlos Gomes Junior.

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