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La Guinée nouvelle

GUINÉE : "Difficile de lever les sanctions" contre la junte avant l’élection

La levée des sanctions contre les membres de la junte guinéenne présumés responsables du massacre d’opposants le 28 septembre à Conakry "sera très difficile" avant l’élection d’un nouveau président en Guinée, a estimé hier l’ambassadeur d’Allemagne dans la capitale guinéenne.

"Il sera très difficile de lever les sanctions ciblées contre les personnes directement ou indirectement responsables des massacres du 28 septembre avant qu’un nouveau président soit élu et installé" en Guinée, a déclaré à la presse le diplomate Karl Prinz. "On va essayer de faire reprendre par nos experts ce dossier qui concerne aussi les partenaires les plus importants pour la Guinée, l’Union européenne, le Fonds monétaire international (Fmi) et la Banque mondiale", a poursuivi M. Prinz. Le diplomate allemand s’exprimait à l’issue d’un entretien avec le président par intérim de la Guinée, le général Sékouba Konaté. Il avait été reçu en même temps que les ambassadeurs de France, d’Espagne et des Etats-Unis.

L’Union européenne avait décidé en décembre de durcir ses sanctions à l’encontre de la junte guinéenne, accusée de crimes contre l’humanité.

Le 28 septembre, les forces de défense et de sécurité avaient battu, poignardé et tué par balles des opposants au régime militaire. La Commission d’enquête de l’Onu a fait état d’au moins "156 personnes tuées ou disparues" et d’"au moins 109 femmes victimes de viols et d’autres violences sexuelles". Les sanctions de l’Ue concernent notamment un gel des avoirs et des interdictions de visas pour au moins 70 personnes, dont le chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara. Washington a également imposé des restrictions aux voyages vers les Etats-Unis de certains membres de la junte et du gouvernement.

L’homme politique Jean-Marie Doré a été officiellement nommé jeudi au poste de Premier ministre de la transition, après la signature d’un accord de sortie de crise prévoyant une élection présidentielle "dans six mois".

"On souhaiterait que la transition commence aussi tôt que possible, que le gouvernement soit formé aussi tôt que possible. On s’est félicité de la nomination du Premier ministre Jean-Marie Doré", a affirmé M. Prinz.

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