10 Novembre 2011
La torture comme moyen pour obtenir des aveux dans les prisons, en médaillon, Clément Boursin ce mercredi lors de la conférence de presse à la maison de la presse à Conakry
Le rapport des différentes organisations non gouvernementales des défenses des
droits de l'homme et de la lutte contre la torture a été rendu public ce mercredi lors d'un point de presse à la maison sise à Coleah Lanceboundji dans la commune de Matam.
Le rapport de 50 pages et titré: ''Torture: La force fait la loi '' est
l’œuvre de quatre organisations non gouvernementales à savoir: L'action des chrétiens pour l'abolition de la torture (ACAT - FRANCE), l'association des victimes, parents et amis du 28 septembre
2009 (AVIPA), les mêmes droits pour tous (MDT) et l'organisation Guinéenne des Droit de l'Homme et du Citoyen (OGDH).
Dans ce rapport, les co-signataires démontrent avec des preuves à l'appui et
des témoignages des victimes, l'existence des actes de tortures graves, inhumains et dégradants dans les différents lieux de détention du pays, notamment à Conakry la capitale, la ville de Kindia
situé à plus de 250 km de Conakry en basse Guinée, à Labé en moyenne Guinée qui à plus de 400 km et Kankan en haute Guinée.
Dans ce même est dit ceci:'' les forces de l'ordre et de la gendarmerie
utilisent la torture et les mauvais traitement à l'encontre de personnes suspectées d'infractions graves non seulement pour les punir mais, encore pour leur faire avouer leurs crimes. Face à ces
violences institutionnelles, la justice ferme les yeux tandis que les autorités guinéennes nient leur existence'' précise le rapport. Le rapport parle aussi des purges survenues au sein de
l'armée après l'arrivée au pouvoir du Général Sekouba Konaté, en janvier 2009 et après l'arrivée au pouvoir du président Alpha Condé, en décembre 2010. Il fait cas aussi des tortures à l'encontre
de suspect du droit commun, des personnes considérées comme sympathisants de l'opposition politiques.
Enfin, les co-signataires du rapport ont fait des recommandations aux
nouvelles autorités comme: '' élaboration d'un plan d'action contre la torture et les peines ou traitement cruels, inhumains ou dégradants pour les éradiquer, faire savoir aux agents des forces
de défense et de la sécurités que la torture ne seront tolérés en aucune circonstance et que ceux qui en commettraient seraient punis conformément à la loi et permettre aux organisations de
défense des droits de l'homme d'accéder, en toutes circonstance, aux lieux de détention y compris à ceux qui dépendent de l'armée.