5 Mars 2013
Au lendemain de l'annonce officielle de l'aggravation de son état de santé, le président vénézuélien, hospitalisé pour un cancer, a succombé à une infection respiratoire, a annoncé mardi le gouvernement du Venezuela.
A la mi-journée mardi (17h00 en Suisse), les plus hauts dirigeants politiques et militaires vénézuéliens avaient commencé à se réunir au palais présidentiel de Miraflores à Caracas, afin de "définir les stratégies de plusieurs projets visant au développement" du Venezuela, sans fournir plus de précisions
Le vice-président vénézuélien Nicolas Maduro avait accusé les "ennemis historiques" du Venezuela d'avoir "provoqué" le cancer du chef de l'Etat, se déclarant certain que cette accusation pourrait un jour "être démontrée".
Lundi soir déjà, le ministre de la Communication, Ernesto Villegas, avait lu un communiqué annonçant "une détérioration de la fonction respiratoire (du président) en relation avec son état d'immuno-dépression". "Actuellement, il présente une nouvelle et grave infection", avait expliqué le ministre, sans évoquer de délai pour le retour du président aux affaires ni une éventuelle démission.
Hugo Chavez, 58 ans, était rentré par surprise à Caracas le 18 février et avait été immédiatement admis à l'hôpital militaire de la capitale après avoir été hospitalisé pendant plus de deux mois à La Havane, où il avait subi en décembre une 4e intervention chirurgicale pour un cancer diagnostiqué en juin 2011 dans la région pelvienne.
Le président, au pouvoir depuis 1999, devait respirer à l'aide d'une canule, après avoir subi une trachéotomie suite à des complications respiratoires survenues à l'issue de sa quatrième opération, le 11 décembre à Cuba. Il avait du mal à parler, selon le gouvernement.
Malgré ses tentatives, le gouvernement ne parvenait plus ces derniers jours à étouffer les rumeurs courant sur l'état de santé réel de Hugo Chavez. Dimanche, l'opposition avait réclamé "la vérité", Hugo Chavez s'étant dit à plusieurs reprises guéri de ce cancer au cours des derniers mois.