1 Octobre 2010
Les institutions républicaines de Guinée ont appelé, jeudi, dans un communiqué, la Commission électorale nationale indépendante
(CENI) à élire rapidement "un nouveau président consensuel et impartial".
Le Conseil national de transition (CNT), le Conseil économique et social (CES) et le Conseil national de la communication (CNC), qui ont signé
le communiqué, estiment que "seul le remplacement" de Louncény Camara, porté récemment par 18 de ses pairs sur 22 à la tête de la CENI, peut mettre fin à la crise politique dans le
pays.
En effet, pour les signataires du communiqué, l'élection d'un nouveau président de la CENI devrait permettre de "fixer rapidement" la date du
second tour de la présidentielle, initialement fixée au 19 septembre dernier, puis reportée à la demande de la CENI qui a évoqué des difficultés techniques non résolues. Loucény Camara, qui a été
élu pour remplacer Ben Sékou Sylla, décédé récemment à Paris, est récusé par l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) de Cellou Dalein Diallo, qui l'accuse d'être proche du Rassemblement
du peuple de Guinée (RPG) du Pr. Alpha Condé, son adversaire du second tour de l'élection présidentielle. Au cours d'une conférence de presse, M. Camara a démenti ses
accusations.
Les institutions républicaines ont invité les deux candidats, leurs
alliés et leurs militants, à la retenue, au calme pour la stabilité du pays et exhorté la CENI à proposer rapidement la date du second tour, conformément aux v?ux du président de la transition,
le général Sékouba Konaté, qui avait, dans un discours, prononcé le 22 septembre dernier, dit qu'il renouvelait sa confiance à la CENI.
On rappelle que les institutions républicaines avaient organisé, lundi
dernier, au Palais du peuple une réunion destinée "à trouver des solutions de sortie de crise" à laquelle le Premier ministre avait refusé de participer. Selon plusieurs sources, l'absence de M.
Doré à la réunion a été mal interprétée auprès du général Konaté qui avait décidé de s'en débarrasser, estimant que le Premier ministre est le seul à retarder le processus.