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La Guinée nouvelle

Une cellule française préparerait l’assassinat de Laurent Gbagbo

 

Les manœuvres se multiplient en France pour arracher la victoire électorale à Laurent Gbagbo. L'Elysée envisagerait d'attenter à l'intégrité physique du président ivoirien. Des mercenaires mandatés par l'Elysée vont débarquer à Abidjan [capitale économique de la Côte d'Ivoire]. Ils ont officiellement reçu pour mission de venir "sécuriser" les locaux de l'ambassade d'un pays européen voisin de la France.
En vérité, ils seraient en mission pour le compte d'une cellule de crise installée à l'Elysée. Elle gérerait, désormais, "le dossier ivoirien". Ce scénario à gros risques prévoit qu'en cas de difficulté pour accomplir la mission les mercenaires pourraient envisager de "recruter" le(s) assassin(s) au sein du "cercle présidentiel".

D'énormes sommes d'argent pourraient alors circuler pour espérer convaincre des agents de la sécurité présidentielle. Le hic, c'est que de solides amitiés dans les services secrets français, opposées à l'opération, ont pris sur elles d'alerter les autorités d'Abidjan. "Si, par extraordinaire, quelque chose était tenté contre le président Gbagbo, comme ce fut le cas avec Juvénal Habyarimana [assassiné en 1994], la Côte d'Ivoire connaîtra une situation pire que le génocide rwandais, et la France en sera tenue pour responsable", prévoient les amitiés ivoiriennes au sein des Longues Oreilles en France. Benjamin Mathieu Tagbo, politologue, avait regagné la Côte d'Ivoire, son pays, une semaine avant le second tour de l'élection présidentielle. Ancien sous-officier de la police nationale, promotion 83-85, cet Ivoirien vit depuis des années en France. Selon l'ancien policier, qui se réjouit d'avoir tissé de solides relations au sein de la police et des services de renseignements en France, le nouveau complot politique en phase d'exécution a été minutieusement préparé dans l'ancienne métropole pour "offrir" le pouvoir à Alassane Ouattara, candidat du Rassemblement des républicains (RDR). [Lors du deuxième tour du scrutin organisé le 28 novembre, Alassane Ouattara a remporté 54,1 % des suffrages, selon la Commission électorale indépendante et les Nations unies.]

Selon Ben Tagbo, "c'est à la DGSE, service secret et d'espionnage français, que les manœuvres ont commencé. Certaines cellules au sein de la DGSE ont réussi à convaincre Sarkozy que l'on pouvait facilement écarter Laurent Gbagbo du pouvoir. Et ce sont mes amis à la DGSE qui ont eu l'amabilité de m'en parler." Benjamin Mathieu Tagbo affirme que "les militaires français prépositionnés à Dakar et à Libreville allaient se déployer en Côte d'Ivoire avec pour mission d'assassiner le président ivoirien, Laurent Gbagbo". Pour quel objectif ? "Installer Alassane Ouattara au pouvoir", rétorque-t-il. Il ajoute que, pour les tenants de cette thèse à la DGSE, "le second tour de l'élection présidentielle ivoirienne était déjà bouclé avant d'avoir commencé ; Alassane Ouattara devait être déjà nommé président de la Côte d'Ivoire depuis la France".

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