BAH OURY ACCUSE PAR LE PRESIDENT GUINEEN DE COMPLOT « Le pouvoir de Alpha est dangereux »

Pour les partisans de l’opposant en chef guinéen, Cellou Dallen Diallo, «le fameux coup d’Etat récent est sans fondement Bah Woury n'est responsable de rien ». Ce dernier interrogé par Dame Babou, correspondant permanent de Sud depuis New York, pense que « le pouvoir de Alpha est dangereux… » Bah Woury, sur la tête duquel plane un mandat d’arrêt pour complot et coup d’Etat réfute vigoureusement toute tentative de complot de sa part et toute implication de Dakar dans cette affaire.

L’histoire de la Guinée est jonchée de ce genre de mascarades sous Sékou Touré, c’était la théorie des complots permanents tout comme sous la présidence de Lansana Konté. Alpha Condé a fait les frais de ces  montages policiers consistant à inquiéter et à incriminer ses adversaires. Malheureusement, il reprend les mêmes habitudes, les même scénari pour incriminer toutes les personnes et forces militaires qui le critiquent. Récemment, il a dévoilé sa stratégie en disant j’utilise les mêmes armes qu’ils ont utilisé contre moi pour les abattre.

Sur l’attentat il n’y a aucune preuve imaginez que pendant deux heures de il y a eu échanges de tirs à l’arme lourde et que le bâtiment reste debout. C’est paradoxal et le principal camp militaire qui se trouve à côte de sa résidence n’a pas bougé. Cela veut dire qu’il y quelque chose qui a été ficelée pour accréditer la thèse de l’attentat. Je m’inscris en faux contre ses allégations.

Lorsqu’il dit que c’est lui qui m’a laissé partir, car le matin des gens sont venus chez moi en disant aux gardiens qu’ils avaient rendez-vous avec moi, je dis que c’est faux. Quand ils sont parti, j’ai eu le flair de partir. Ils étaient venus pour m’arrêter et non pour chanter mes louanges, d’ailleurs une arrestation en bonne et du forme doit se faire avec des officiers dûment identifiés non pas par des roublards. On aurait dit que j’étais tué dans un règlement de compte et la vérité n’aurait jamais éclaté.

Alpha Condé sait qui je suis car dans le passé nous avons eu à mener des luttes politiques basées sur des valeurs démocratiques, de liberté d’expression et de respect des droits de l’homme.  J’ai très tôt compris dès son  accession au pouvoir,  qu’il a une politique très dangereuse pour les libertés et le respect des valeurs démocratiques. Pour preuve il y a la violation de la constitution avec la Ceni qu’il a placé sous la tutelle du ministère de l’administration du territoire alors que son indépendance est consacrée par la constitution. Il a dissout des conseillers communaux sans respect des procédures.

Dès qu’un président s’installe, les magistrats et les hauts fonctionnaires au lieu d’appliquer la loi de la manière la plus rigoureuse se mettent à être serviteur du prince. Je sais que la police étrangère ne fera absolument rien contre moi car elle ne se mêle pas de la politique intérieure d’un pays. Je n’ai pas de relations avec les présidents sénégalais et gambien, mais j’ai beaucoup d’amis qui sont des collaborateurs de Wade, car j’ai passé mon enfance au Sénégal et j y ai fait mes cycles primaire et secondaire. Je me rendais à Dakar pour rencontrer mes parents.

Dire, que j’ai comploté contre mon pays avec la bénédiction des autorités sénégalaises c’est un mauvais roman policier que Alpha Condé a mal lu. Avec le changement on pensait qu’il allait s’inscrire dans cette logique malheureusement , il reste un homme du passé avec ses méthodes les plus rétrogrades.