3 Février 2010
D’après les chercheurs de l’Institut Walter et Eliza Hall, 45% de la population de la Papouasie Nouvelle-Guinée porterait dans son sang une protéine mutante qui bloquerait une voie d’accès primordiale au parasite du paludisme. Toujours d’après ces mêmes chercheurs, ces personnes survivraient mieux aux attaques de ce fléau, qui tue un enfant toutes les 30 secondes.
Maintenant que les scientifiques ont identifié cette molécule, il devrait être bientôt possible de produire un médicament bloquant les voies d’accès de la maladie et un vaccin empêchant les parasites d’envahir les globules rouges.
« Le principe du vaccin serait d'accélérer ce que le système immunitaire fait naturellement dans les régions où la malaria est endémique. Vous voyez des enfants souffrir de nombreuses crises de palud, et acquérir progressivement une réponse immunitaire. Ce que le vaccin chercherait à faire, c’est à aboutir à ce résultat par un processus beaucoup plus rapide plutôt que d’avoir un grand nombre de personnes perdre leurs vies et d’avoir beaucoup de gens souffrir de la maladie avant qu'ils ne développent une immunité » explique le Dr. James Beeson, qui a participé aux travaux.
Si les chercheurs sont optimistes, ils restent prudents, et s’ils envisagent la mise au point d’un vaccin, ils rappellent que le processus pourrait prendre une dizaine d’années.