95 autres prévenus visés par les mêmes accusations ont écopé des mêmes peines avec sursis, 26 autres ont été condamnés à de simples amendes et 97 autres ont été relaxés par les tribunaux qui
ont tenu leur dernière session le 2 novembre, a ajouté le procureur, Mohamed Saïd Haïdara.
Tous faisaient partie de 351 prévenus jugés depuis le 30 septembre pour avoir participé à des manifestations violentes avec les forces de l'ordre après l'interdiction d'un rassemblement de
l'opposition. Ils étaient visés par plusieurs infractions, dont "attroupement interdit sur la voie publique, destruction d'édifices, coups et blessures volontaires, violences, vols et
homicides".
D'après le procureur de la République, 73 mineurs - âgés de 12 à 17 ans - ont été remis à leurs parents, et un mineur sans domicile a été condamné à une interdiction de séjour d'un an à Conakry
et renvoyé dans sa région d'origine à Dalaba (350 km au nord de Conakry).
Les 351 opposants avaient été arrêtés pendant et après les violences qui avaient suivi l'interdiction du rassemblement de l'opposition, le 27 septembre à Conakry, qui a fait deux morts selon le
bilan officiel, quatre selon l'opposition, ainsi qu'une quarantaine de blessés.
La manifestation du 27 septembre visait, selon l'opposition, à protester contre la manière "unilatérale" dont la commission électorale a, avec le pouvoir du président Alpha Condé, fixé les
élections législatives au 29 décembre.