30 Septembre 2010
Dans un entretien accordé à nos confrères de RFI, le général Konate a déclaré qu’il a envie de claquer la porte et d’avertir : « Si les deux candidats ne sont pas capables de s’entendre, je ferai le tour des garnisons et j’imposerai s’il le faut par la force un civil à la tête du pays. »
La Guinée attend toujours de voter pour le second tour de l’élection présidentielle, qui mettra aux prises Cellou Dalein Diallo et Alpha Condé. Au vue des crispations concernant la composition de la CENI, ce n’est vraisemblablement pas pour tout de suite.
Cette situation agace le président par intérim, le General Sekouba Konaté. Dans un entretien accordé à nos confrères de RFI, le général Konate a déclaré qu’il a envie de claquer la porte et d’avertir : « Si les deux candidats ne sont pas capables de s’entendre, je ferai le tour des garnisons et j’imposerai s’il le faut par la force un civil à la tête du pays. »
Cette sortie qui suscite l’angoisse au sein de la société civile guinéenne. « Il y a une mission qui a été confiée au général Sékouba Konaté dans les accords de Ouagadougou du 15 janvier dernier, et il lui a été demandé de tout faire pour aider la Guinée à obtenir des élections libres et crédibles dans six mois », a rappelé Mamadi Kaba de la section guinéenne de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (RADDHO) joint à Conakry.
Selon M. Kaba, « le peuple n’en peut plus, les gens sont fatigués, la population est suspendu à ces élections-là, la vie s’est pratiquement arrêtée en Guinée. »
Désigner un président civil à la tête du pays n’est pas ce qui est attendu du général Konaté, a-t-il dit, ajoutant que c’est au peuple de choisir le successeur du président intérimaire.