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La Guinée nouvelle

Le football africain est-il «marabouté»

Des joueurs de classe mondiale noyés dans des collectifs mous et des schémas tactiques importés. Des équipes qui semblent viser le nul plutôt que la victoire. Le football africain livre un triste tableau dans ce mondial sud-africain.

Au final, l’Afrique paye un lourd tribut dans ce mondial, avec une seule victoire (celle du Ghana contre la Serbie) en douze matchs, et seulement 4 buts marqués. Les erreurs défensives et les gestes d’emportements ont fait légion, à l’image du milieu nigérian Kaita, qui aura eu l’exploit d’attaquer un joueur grecque en dehors du terrain et alors que le match était arrêté. Son expulsion sera suivie de l’égalisation puis de la victoire de la Grèce (2 à 1), qui prive ainsi le Nigeria de précieux points. Faut-il incriminer les entraineurs, tous étrangers à l’exception de l’algérien Rabah Saadane, auteur, le 18 juin, d’un match nul encourageant mais au goût d’inachevé face à une équipe d’Angleterre apeurée et surprise par le niveau de jeu de ce qui était présenté par la presse britannique comme un «modeste» adversaire ?

 Fans des Bafana Bafana

Beaucoup d’observateurs regrettent la sortie ratée du Nigeria, engagée dans un système défensif sans saveur et loin de son football flamboyant des années 90. Arrivé après la débâcle de la dernière Can, l’entraineur Suédois Lars Lagerback a enfermé le potentiel de son équipe dans un système défensif jamais compris par les joueurs. De son côté, l’entraineur du Cameroun, Paul Le Guen, qui dit assumer tout apprendra à ses dépens que n’est pas sorcier blanc qui veut. Les grands entraineurs européens qui ont réussi avec les équipes africaines sont ceux qui ont accompagné la spécificité du football africain et non ceux qui ont voulu le réformer. Connu pour son aspect total et offensif, le foot camerounais, nigérian partage peu de points communs avec le « catenaccio » italien. Le Cameroun devra son élimination sans doute à cela, ce football emprunté et lourd qui leur fit mordre la poussière par deux fois, face au Japon et au Danemark. Idem pour la Côte d’Ivoire, enchantée d’un nul contre un Portugal vaincu dans toutes les phases de jeu, et donc, logiquement, tombé face au Brésil, favori du tournoi. La seule fraicheur apportée par les équipes africaines vient des Bafana Bafana qui ont aligné de belles phases de jeu quoique battus par l’Uruguay à cause (en partie) d’une erreur d’arbitrage.

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